Vous vous demandez ce qu’est l’EMDR et quels en sont les ressorts ?
Je vous cite la meilleure des définitions, écrite par celle qui a créée l’EMDR, Francine Shapiro. Cet extrait est tiré de son livre ‘Des yeux pour guérir‘ avec la préface de David Servan Schreiber (je vous conseille d’ailleurs son livre ‘Guérir’ où il dédie un chapitre à sa découverte de l’EMDR).
‘L’angoisse, le stress, la culpabilité, la rage et la peur, quelle qu’en soit la cause, sont extrêmement nocifs pour la santé s’ils persistent longtemps. Heureusement, le corps se sert d’un processus similaire à la digestion pour résoudre les vécus difficiles.
Tout comme le système digestif extrait les nutriments de la nourriture que nous mangeons, le système de traitement des informations du cerveau, lorsqu’il fonctionne convenablement, extrait des informations utiles des expériences que nous traversons. Ce que nous apprenons des ces informations nous permet de progresser. Quand des souvenirs pénibles sont traités, les émotions, les croyances, les réactions corporelles et les pensées qui y étaient liées sont transformées pour devenir saines et adaptées. Quelquefois, cependant, les vécus négatifs restent non résolus, laissant un résidu d’émotions dominer notre vie quotidienne. Le système se retrouve bloqué (comme s’il était obstrué par le traumatisme) et il a alors fréquemment besoin d’assistance pour se remettre souplement en route. C’est là qu’intervient l’EMDR’
Qu’est-ce qu’un traumatisme ? extrait du livre ‘Des yeux pour guérir’ de Francine Shapiro, 2005
‘Pour la plupart d’entre nous, les traumatismes sont uniquement des événements dramatiques comme ceux qu’on voit dans les journaux. Dans l’imagination populaire, les personnes traumatisées sont les anciens combattants, les rescapés de catastrophes naturelles ou d’attentats terroristes. En fait, d’après le dictionnaire, est traumatisant ‘ tout événement qui a un effet négatif durable’. Tous, nous connaissons des gens qui ont perdu leur emploi, ou des proches, ou encore leurs biens et qui en ont gravement soufferts. Quand on perd sa tranquillité intérieure, ou quand on n’en a jamais eu, cela peut avoir de sérieuses conséquences physiques et psychologiques, quelle que soit la cause. Indépendamment des ‘déclencheurs’, ces causes sont en général à rechercher dans les vécus antérieurs de la personne. Nous appelons ces vécus des traumatismes.’
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photo : Jean-François Spricigo
